À propos de Sylvie Buisson 

Historienne d’art, Sylvie Buisson consacre son diplôme de fin d’études au théâtre Nô japonais, notamment à la pièce intitulée Tsushigumo [L’Araignée] entre mythe, philosophie et esthétique japonaise.

À l’occasion du livre ”Kimonos au Japon”, elle rencontre, à Shizuoka, le maître Keisuke Serizawa, trésor national vivant dans le domaine de la teinture sur tissu de kimono, une rencontre qui déclenche son désir de se consacrer à l’étude de l’artisanat et de l’art japonais et plus spécialement à la divulgation de cette culture assez mal connue en France.

Avec son mari Dominique Buisson, elle rédige de nombreux articles sur le Japon à destination de la grande presse [sujets de société et d’art], contribue à la création de circuit de découverte au Japon et explore ce pays jusqu’à ce qu’ils rencontrent à Paris l’éditeur d’art Amhed Rafif qui les incite à entamer un travail sur Foujita, le peintre japonais très français, pont jeté entre l’Orient et l’Occident, et dont aucun ouvrage n’était accessible en librairie.

Après plusieurs voyages au Japon et de nombreuses rencontres à Tokyo, à Paris et dans le monde à la recherche des témoins de la vie de Foujita et de sa famille, ils publient un premier ouvrage consacré à la vie et à l’œuvre de Foujita aux Éditions A.C.R., à Courbevoie, répondant ainsi aux voeux de cet éditeur courageux, induisant ensemble, auteurs et éditeurs soutenus par le ministère public, une jurisprudence en matière d’abus de droit moral, la veuve de cet artiste ayant interdit de manière systématique toute publication en France des œuvres de son mari depuis sa mort. Le jugement autorise la publication du Catalogue Général Raisonné, et de ses suppléments.

Sylvie Buisson crée l’association Archives Artistiques et entre à l’Union Française des Experts tout en rédigeant le deuxième volume du Catalogue Général Raisonné consacré à l’analyse par thème de l’œuvre de Foujita qui sera publié aux Éditions A.C.R., en 2001. Ces deux premiers volumes demeurent des ouvrages de référence qui publient  en plus de 3000 œuvres référencées une première biographie détaillée de l’artiste et des textes analytiques.

Roger Pic, président du musée du Montparnasse, l’invite à en rejoindre le conseil d’administration en 1999 ; elle pilote alors à sa demande une 1^re exposition – Les Japonais à Paris – puis une quinzaine d’autres, seule ou en collaboration, créant aussi un pôle éducatif et un fonds documentaire consacré aux avant-gardes artistiques nées à Montparnasse. Nommée conservateur délégué en 2001, elle multiplie les expositions hors-les-murs et anime un programme de master class.

Le troisième volume du Catalogue Raisonné intitulé ”Foujita inédits” est co-publié par les éditions à l’Encre rouge, Fondation Nichido et les Archives Artistiques. C’est le 1er ouvrage biographique trilingue, français, anglais et japonais.

Depuis 1985, elle assure le commissariat d’expositions consacrées à Foujita et à ses amis du Montparnasse en France et à l’étranger, notamment au Japon, et se consacre à la fois au Catalogue Raisonné, à l’expertise des oeuvres de Foujita et à la rédaction d’ouvrages personnels (fiction et récit) dérivés de son domaine de recherche. Les nombreux témoignages qu’elle a recueillis dès 1980 auprès de la famille Fujita et Ashihara à Tokyo, de sa veuve Kimiyo, de Georges Prade et sa femme, des Taittinger, des proches de René Lalou, de Joseph Foret et sa femme, de Pierre de Tartas, de Jacqueline Auriol, de Monique Romanet, de Paul et Gilbert Pétridès, et de bien d’autres encore, lui permettent d’appréhender Foujita au plus près de sa vérité et de cibler à la fois ses techniques, leurs usages et leurs contrefaçons. Elle est ainsi habilitée à délivrer des certificats d’authentification en qualité d’expert mondial de Foujita, assermenté près l’Union Française des Experts.

Depuis 2015, Casimir Buisson, son fils, l’assiste et travaille à l’édition de la suite du Catalogue Général Raisonné. Un quatrième volume recensant les oeuvres nouvellement répertoriées dans les Archives Buisson depuis 2007.

Sylvie Buisson poursuit parallèlement sa carrière de commissaire d’expositions ; Elle fut récemment commissaire invitée en Russie, au Japon et en France pour 4 grandes expositions visitées, comme toujours, par un large public :

2023-2014 Les Musées de Shizuoka, de Kumamoto, de Kitakyushu, Eki à Kyoto, de Akita et de Okayama au Japon, entre avril 2013 et avril 2014 célébrant le centenaire de l’arrivée de Foujita à Paris  » Léonard Foujita et Paris 1913-1931″ Coordination du projet par Brain Trust Inc.

2015 Le Musée Pouchkine à Moscou, entre oct. et déc. 2015 , a célébré « l’Aventure de l’Art moderne à Montparnasse : Foujita et Pascin », une exposition dont elle fut commissaire, et qui obtint un grand succès et fut l’occasion pour le Musée de présenter des artistes russes influencés par l’École de Paris.

2016-2017 Les musées de Kawamura, Iwaki, Niigata et Akita au Japon, entre septembre 2016 et novembre 2017, « Léonard et ses modèles ».

2018 Le Musée Maillol a célébré à Paris, non loin de Montparnasse, le cinquantenaire de la mort de Foujita en organisant une exposition intitulée « Foujita. Peindre dans les années folles » dont Sylvie Buisson est commissaire entre avril.et juillet 2018.  La qualité des œuvres et de la présentation fut largement aluée par la presse. Le Musée Maillol reçut plus de 200 000 visiteurs.

2021 Le Musée Pouchkine lui confie le commissariat de l’exposition « Muses de Montparnasse » qui a lieu du 12 juillet au 2 oct. 2021. Foujita y est naturellement présent, notamment avec son « Autoportrait » 1926, coll. Musée des Beaux-Arts, de Lyon ; elle participe au montage de l’exposition « Nus de Foujita » du Musée Faure d’Aix-les-Bains et y donne une conférence intitulée « Foujita, objet (s) d’Art », le 7 octobre 2021.